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Glaucome

Survol

Le glaucome touche plus de 400 000 Canadiennes et Canadiens et peut prendre diverses formes, dont les plus courantes sont le glaucome à angle ouvert et le glaucome à angle fermé. Le glaucome à angle ouvert, la forme la plus répandue, ne s’accompagne d’aucun symptôme précoce et peut donc passer inaperçu. Le glaucome à angle fermé se manifeste quant à lui de façon soudaine et souvent douloureuse. Dans les deux cas, l’obstruction des canaux de drainage lymphatique entraîne une accumulation d’humeur aqueuse dans l’œil et exerce une pression intraoculaire qui endommage le nerf optique.

La rétine, une membrane composée de tissus sensibles à la lumière, est le siège des interactions cellulaires qui rendent la vue possible. C’est toutefois le nerf optique qui transmet les signaux visuels de la rétine jusqu’au cerveau, où ils sont convertis en images. Il n’existe aucun remède pour soigner le glaucome, mais le dépistage et le traitement précoces peuvent contribuer à prévenir l’atteinte du nerf optique et, de ce fait, à préserver la vue.

N’importe qui peut développer un glaucome, mais certains facteurs peuvent prédisposer certaines personnes à la maladie, notamment : une pression intraoculaire élevée (pression du liquide dans l’œil); l’hypertension artérielle; les antécédents familiaux; une cornée épaisse nuisant à l’appréciation de la pression intraoculaire; le fait d’avoir plus de 40 ans; les lésions oculaires antérieures; la prise prolongée de stéroïdes; les origines africaines, asiatiques ou hispaniques; la myopie; le diabète.

SONDAGE SUR LE GLAUCOME

Vaincre la cécité Canada entreprend une étude sur les effets du glaucome sur la vie quotidienne des gens. Partagez votre expérience et soutenez nos efforts pour donner aux Canadiennes et Canadiens l’accès aux derniers traitements pour le glaucome.

Répondre au sondage (en anglais)

Le glaucome peut toucher un seul œil ou les deux yeux. La plupart des formes de la maladie ne s’accompagnent d’aucun symptôme précurseur susceptible d’être décelé par le patient, d’où l’importance de passer régulièrement un examen de la vue. Ainsi, le spécialiste pourra réaliser les examens nécessaires qui lui permettront de dépister le glaucome et de prévenir toute atteinte oculaire. Consultez un ophtalmologiste si vous présentez l’un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • Perte de la vision périphérique (latérale)
  • Halos lumineux
  • Douleurs ou rougeurs oculaires
  • Vision floue ou acuité visuelle réduite

Afin de préciser le diagnostic, l’ophtalmologiste peut procéder à divers examens, dont un test d’acuité visuelle, qui permet d’évaluer la vision à distance; un examen du champ visuel, qui permet d’évaluer la vision périphérique; un examen du fond de l’œil; la tonométrie, qui permet de mesurer la pression intraoculaire; et la pachymétrie cornéenne, qui permet de mesurer l’épaisseur de la cornée.

Il n’existe actuellement aucun remède contre le glaucome, mais certains traitements sont conçus pour réduire l’accumulation de liquide dans l’œil susceptible d’endommager le nerf optique. La pertinence du traitement dépend en fait de la forme et de l’état d’avancement de la maladie. Les traitements suivants comptent parmi les plus couramment proposés, mais discutez des solutions qui s’offrent à vous avec votre ophtalmologiste avant d’opter pour un traitement particulier.

  • Pharmacothérapie : les gouttes oculaires et les comprimés oraux sont les traitements précoces les plus fréquemment prescrits. Ils contribuent à abaisser la pression intraoculaire lorsqu’ils sont pris de manière régulière. Les bêtabloquants sont administrés pour réduire la quantité de liquide dans l’œil; les analogues de la prostaglandine et les prostamides, pour accroître l’excrétion de liquide hors de l’œil; les agonistes alpha-adrénergiques et les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (IAC), pour réduire la quantité de liquide sécrété par l’œ Si l’un de ces médicaments vous a été prescrit, il est impératif que vous suiviez la posologie à la lettre.
  • Chirurgie au laser : diverses formes de chirurgie au laser ont fait leurs preuves et constituent un compromis intéressant à la pharmacothérapie et à la chirurgie mini-invasive du glaucome ou à la chirurgie classique plus invasive (voir le point suivant). La trabéculoplastie est l’intervention la plus couramment pratiquée; elle consiste à utiliser un laser pour perforer le trabéculum, le tissu situé à la base de la cornée, afin d’améliorer le drainage lymphatique. Il existe également d’autres interventions qui consistent à pratiquer de petites ouvertures dans l’iris ou à éliminer une partie du corps ciliaire, la portion de l’œil responsable de la sécrétion d’humeur aqueuse.
  • Chirurgie classique : outre la trabéculoplasie, des techniques chirurgicales plus conventionnelles, généralement regroupées sous le vocable « trabéculectomie », permettent de créer des ouvertures visant à favoriser l’écoulement du liquide. Une incision appelée « volet scléral » est pratiquée pour faciliter l’excrétion de l’humeur aqueuse entre la sclère (la couche externe qui protège l’œil) et la conjonctive (la fine membrane qui recouvre la sclère). Ces techniques peuvent cependant entraîner de graves effets indésirables, dont une détérioration de la vision. C’est pourquoi elles ne sont employées qu’en dernier recours, lorsque les méthodes moins invasives s’avèrent inefficaces.
  • Chirurgie mini-invasive du glaucome (CMIG) : la CMIG désigne un ensemble de dispositifs et d’interventions mis au point depuis quelques années pour réduire le risque de complications qui accompagnent les techniques plus conventionnelles. À l’instar des méthodes bien établies, ces interventions visent à accroître la quantité d’humeur aqueuse excrétée ou à réduire la quantité d’humeur aqueuse sécrétée. À la différence des interventions classiques, la CMIG consiste à pratiquer de petites perforations (ou micro-incisions) dans la cornée. Cette technique minimise les traumatismes tissulaires et limite les risques d’effets indésirables, en plus d’accélérer la récupération postopératoire. Seuls les régimes publics d’assurance maladie de l’Alberta et du Québec remboursent les coûts de l’intervention, mais la CMIG fait l’objet d’un recours croissant dans les autres provinces et territoires du Canada en tant que solution de remplacement aux interventions chirurgicales plus invasives. L’utilisation optimale de la CMIG est actuellement à l’étude par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) (voir plus loin).

Les essais cliniques sont un volet essentiel du protocole scientifique qui préside à l’élaboration de nouveaux traitements : ils permettent de tester, sur des humains, la viabilité et l’innocuité de nouveaux médicaments et traitements appelés « interventions expérimentales ». Rien ne garantit que la participation à un essai clinique apporte des bienfaits sur le plan de la santé, mais il arrive que des patients observent des résultats concluants à la suite d’un traitement expérimental.

À LIRE: NOTRE GUIDE DE RÉFÉRENCE SUR LES ESSAIS CLINIQUES

Le site Web clinicaltrials.gov, administré par les National Institutes of Health des États-Unis, propose une base de données centralisée des essais cliniques réalisés à l’échelle mondiale. Comme l’indique la clause de non-responsabilité sur la page d’accueil, rien ne garantit qu’un essai clinique répertorié ait fait l’objet d’un examen ou d’une approbation préalable, puisque les NIH n’en vérifient pas le contenu. Il pourrait donc s’y trouver de faux essais ou des essais hasardeux qui cherchent à recruter des patients vulnérables. Si vous envisagez de participer à un essai clinique, il est important d’en discuter avec votre ophtalmologue et de lire attentivement les critères de participation. Pour parcourir les essais cliniques qui s’offrent à vous, cliquez sur le bouton ci-dessous.

ESSAIS CLINIQUES SUR LE GLAUCOME

Vaincre la cécité Canada s’engage à faire avancer les travaux les plus prometteurs afin de lutter contre la cécité. À cette fin, l’organisme a injecté plus de 40 millions de dollars dans la recherche de pointe depuis sa création. Reconnaissant les liens étroits entre la science et les cadres d’action publique, VCC joue en outre un rôle actif dans les activités stratégiques en matière de santé publique partout au pays. Vous trouverez ci-dessus quelques-uns des plus récents progrès de la recherche et des politiques publiques sur le glaucome.

  • Étude de la CMIG par l’ACMTS : en mars 2018, l’ACMTS (Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé) a entrepris une analyse du contexte entourant la chirurgie mini-invasive du glaucome au Canada. Cette étude a pour but de recueillir de l’information pertinente sur l’utilisation de la CMIG et de tirer des conclusions qui seront prises en compte dans les décisions stratégiques futures, notamment en ce qui a trait au remboursement de cette intervention par les régimes d’assurance publics. Afin de régler l’analyse sur les préoccupations des patients, Vaincre la cécité Canada, en collaboration avec le Conseil canadien des aveugles (CCA) et l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA), a présenté le point de vue d’un groupe de patients sous forme de trois cadres explicatifs conçus pour orienter la réflexion et approfondir la question de l’utilisation optimale de ces traitements. Ce mémoire (en anglais) est accessible en ligne en version Word et en version PDF.
  • Sondage sur le glaucome : partant des grandes lignes du mémoire présenté à l’ACMTS, Vaincre la cécité Canada mène une étude sur le fardeau qu’impose le glaucome aux patientes et patients canadiens. Cette étude s’appuie sur les données de notre sondage électronique. Si vous résidez au Canada et que vous vivez avec le glaucome, prenez quelques instants pour répondre à ce sondage. Les renseignements recueillis nous aideront à faire avancer la recherche et les politiques publiques sur le glaucome au Canada.

RÉPONDRE AU SONDAGE (en anglais)

  • Régénération du nerf optique : des travaux sont en cours afin de mettre au point des traitements curatifs des lésions du nerf optique causées par le glaucome. Bien que ces travaux en soient encore aux premiers stades de l’expérimentation et du développement, des essais cliniques ont été menés afin de valider l’efficacité de ces méthodes, la plupart utilisant des cellules (dont des cellules souches) pour régénérer les tissus ou visant à neutraliser les molécules qui inhibent la régénération cellulaire. Vaincre la cécité Canada continue de suivre les progrès réalisés dans ce domaine.

Cette page vous donne de l’information sur le glaucome, mais Vaincre la cécité Canada a préparé d’autres ressources utiles pour naviguer de façon optimale dans les soins de la vue. Le lien ci-dessous mène à nos ressources incontournables : vous y trouverez de l’information sur le dépistage génétique, les essais cliniques, la recherche sur les cellules souches, un lien vers Vision Quest (activités éducatives en présentiel de VCC) et plus encore. La liste sera enrichie de nouvelles ressources au fil du temps.


Mis à jour le 9 juillet 2019.

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